Théo Francken veut envoyer des familles avec enfants en centres fermés

"La place d'enfants, quelle que soit leur origine, n'est pas en prison !"

(Benoît Hellings - Ecolo)

En 2008, la Belgique avait cessé d’envoyer des enfants dans des centres fermés. En 2017, des mineurs pourraient faire leur retour dans ces lieux destinés à « accueillir » des migrants en situation irrégulière sous le coup d’une procédure d’expulsion.

Dans sa note de politique générale présentée ce matin, le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration va confirmer qu’en « 2017, les travaux porteront également sur l’implantation de logements fermés pour les familles à proximité du centre 127 bis (près de l’aéroport de Zaventem, NDLR) ». Et qui dit « famille », dit « enfants ».

« Un retour en arrière »

Le système retenu par Theo Francken serait le suivant : les familles se voient d’abord proposer un retour volontaire avant d’être placées, en cas de refus, dans une sorte de centre semi-ouvert. Si elles prennent la fuite, elles peuvent alors être transférées vers une unité fermée.

Avec cette mesure, les associations dénoncent un retour en arrière dramatique alors que la Belgique a été condamnée à plusieurs reprises par la Cour européenne des droits de l’Homme pour ses pratiques d’enfermement d’enfants dans des centres de détention administrative. (lesoir.be - 30/11/2016)