@FeuilleT - Mai 2020

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Edito
Entre confinement et annonce de déconfinement partiel : vécus d'Ecoles de Devoirs
D’une Maison de Quartier au métier à tisser les couleurs du lien
Au gré des réverbères

EDITO

Mi-mars, après des doutes sur la menace qui arrivait (une « simple grippe »), toutes et tous faisons face à une situation inédite qui a et continue de nous plonger dans l’incertitude. Incertitude d’autant plus grande que les informations nous arrivent au compte-gouttes, entre médias et informations gouvernementales régulières, dans un contexte institutionnel où chacun des pouvoirs publics et administrations va devoir selon ses compétences en tenir compte, déterminer les règles à suivre et en informer les associations. Pas facile ! Une situation d’autant plus difficile pour le secteur des Ecoles de Devoirs, à cause de son caractère intersectoriel mais aussi parce que les enfants, une fois confinés, semblent avoir été totalement oubliés dans les priorités. Après nous être nous-mêmes réorganisés dans l’urgence sans nécessairement, comme beaucoup, être équipés de manière appropriée, notre priorité à été de transmettre les informations au réseau, de faire connaître les initiatives des un-e-s et des autres au secteur, de maintenir le lien avec les associations, d’accompagner celles qui en faisaient la demande et de porter leurs nouvelles réalités vers l’extérieur. Après la newsletter du mois passé, le questionnaire de ce début du mois de mai adressé à 182 associations, certes un peu tardif comme le soulignent certains, a été l’occasion d’approcher le vécu de 55 écoles de devoirs (45PO) durant cette période entre confinement et annonce d’une reprise progressive des activités. Tant le courrier de l’ONE que les instructions de la COCOF, par exemple, ne nous étaient pas encore parvenus à ce moment-là. Si nous devions tenir compte de l’actualité, jamais notre synthèse ne pourrait exister car jamais à jour. Tout va si vite et si lentement à la fois. Il nous paraît cependant important de la rédiger et de la publier pour que l’on se rende compte que les enfants, les adolescents et les familles existent au-delà de l’Ecole et qu’un secteur « non essentiel ? » tout entier a continué de les accompagner depuis le début de cette crise dans des situations difficiles et complexes. Nous vous proposons donc de découvrir leur important travail d’adaptation, de créativité et de solidarité mais aussi leurs difficultés, leurs constats, inquiétudes et conditions pour pouvoir retrouver pleinement le cœur même de leur travail peu compatible avec le confinement et la « distanciation sociale » terme oh combien ambigu pour ceux et celles qui placent la relation sociale au cœur de leur action ! Très long, comme la situation que nous vivons, cette synthèse se veut au plus près des propos apportés par les associations que nous remercions vivement pour leur travail et leur confiance.

-- Véronique Marissal

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